La Ferme

La Ferme du Crêt Joli est située à Minzier, au cœur du Pays du Vuache, en Haute-Savoie. Nous sommes 4 associés : Alexandre, Claude, Hubert et Jérémie. Ensemble nous élevons un troupeau de 90 vaches et cultivons 180 ha pour les nourrir. L’herbe et les céréales sont les aliments de base, tout est cultivé puis stocké sur place, ce qui nous permet d’être en quasi autonomie alimentaire.

Nous avons fait le choix de l’Agriculture Biologique et avons obtenu notre certification en 2009. Ce choix de mode de production et de mode de vie a été motivé par nos convictions de se réapproprier le métier de paysan et d’être indépendants, de produire en respectant l’environnement et les consommateurs. En redécouvrant des méthodes ancestrales tout en les modernisant, nous travaillons en respectant les animaux, la terre et sa biodiversité, nous n‘utilisons aucun engrais chimique ni aucun produit de traitement phytosanitaire et de synthèse.

Les animaux sont soignés par homéopathie ou par les plantes, ces méthodes demandent énormément d’attention et d’observation, afin de pouvoir intervenir au bon moment pour éviter le pire.

Restant fidèles à cette notion de respect de ce que nous offre la nature, en alliant savoir-faire et tradition, nous transformons le lait de nos vaches sans homogénéisation et sans ajouter de poudre de lait ou autres arômes. Nous vous invitons donc à découvrir notre gamme de produits laitiers uniques, sains et savoureux, fabriqués à la ferme et bien loin des standards que l’on retrouve sur tous les étals. Il paraît même qu’ils auraient comme un gout de r’vienz’y!

L'histoire de la ferme

C’est à la fin de l’année 1962, de retour du service militaire en Algérie, que Raymond fait le choix d’être Paysan en travaillant avec ses parents fermiers sur 9 ha. Leur voisin Francis songe à partir en ville, et attend le retour de Raymond pour lui vendre sa petite ferme de 12 ha. Raymond rejoint les parents et forme une structure permettant son installation. La ferme fonctionne déjà un peu comme un GAEC, avec un compte d’exploitation commun et de petits acomptes mensuels prélevés par les deux ménages.

Durant l’hiver 64-66, Raymond part en formation plusieurs semaines dans la région parisienne. C’est à cette occasion que Henri Baudet un jeune du village, fils de paysan, est sollicité pour donner un coup de main aux parents et porter le lait à la fruitière. De là germe une idée, naît une entraide puis l’achat de matériel en commun et petit à petit mûrit le projet de créer un GAEC, projet rejoint par le frère de Michèle, Henri Duparc. Après de nombreux échanges, le GAEC le Crêt Joli voit le jour au printemps 1970 et est composé des 3 jeunes gaillards. La comptabilité, la réception et l’accueil des stagiaires sont assurés par Michèle rémunérée pour «services rendus».

Après la mise en commun, le GAEC a à sa disposition environ 60 ha et une soixantaine de laitières pour assurer la production et le revenu des trois familles. Les associés entreprennent la construction d’une stabulation libre équipée de la première salle de traite tournante de Haute-Savoie. Le foin est stocké et séché pendant plusieurs années dans les anciens bâtiments. Jusqu’en 1975 la ferme s’agrandit progressivement d’une vingtaine d’hectares au fil de l’exode rural.

En 1976 Henri Duparc décide de se retirer du GAEC qui se restructure autour de Raymond Courlet et Henri Baudet. Les deux associés construisent un bâtiment pour les génisses et un autre pour le stockage du foin, avec séchage en grange. C’est à cette période que le GAEC intensifie sa production laitière jusqu’à atteindre les 9000 kg de lait/vache/an en suivant le modèle agricole moderne basé sur la culture de ray-gras, luzerne et maïs. La stabulation est transformée à plusieurs reprises pour améliorer les conditions de travail et passe sur caillebotis et lisier dans le début des années 1990.

En 1994 la ferme est à la pointe de l’agriculture intensive. Elle compte 80 laitières et 90 ha. C’est cette année là que Claude, un fils de Raymond, décide de s’installer. Ensemble, ils moderniserons l’exploitation.

En 2001, c’est Hubert qui rejoint le GAEC avec son troupeau de 30 Montbéliardes et une nouvelle salle de traite est construite : le manège de 16 places actuellement en service, Raymond prend une retraite bien méritée, suivi de Henri quelques année plus tard, qui sera remplacé par Alex son fils en 2009. C’est l’heure de la remise en question pour les 3 jeunes, qui décident de lancer la conversion en Agriculture Biologique.
C’est en 2010 que Jérémie, un autre fils de Raymond, les rejoint. Les 4 associés se lanceront dans la folle aventure de la fabrication fermière l’année suivante…